Référentiel national de la qualité d’accueil du jeune enfant

PETITE ENFANCE BRETIGNY-91 - 15 septembre 2025

Assistante maternelle en promenade raconte se qu'elle pense du référentiel petite enfance à Brétigny-sur-Orge

En tant qu’assistante maternelle, je souhaite partager une réflexion ancrée dans la réalité du terrain. Mon but est surtout de déculpabiliser parents et professionnels, souvent soumis à de fortes pressions et à des tabous.

Plutôt qu’un manuel technique ou une analyse factuelle, je choisis de vous livrer un témoignage personnel, nourri de mon expérience concrète auprès des enfants et des familles.




1. Référentiel petite enfance 2025 : réalités vécues à Brétigny-sur-Orge

Le référentiel national de la qualité d’accueil du jeune enfant, publié le 2 juillet 2025, propose un cadre commun pour améliorer les pratiques dans tous les modes de garde.

Pour le lire et pour vous faire votre propre opinion, le référentiel est disponible sur le site du gouvernement


Mais sur le terrain, à Brétigny-sur-Orge comme ailleurs, la mise en œuvre se confronte parfois à la réalité des contraintes quotidiennes : concilier l’accueil individuel au domicile de l’assistante maternelle avec un cadre structuré, tout en respectant les rythmes, les besoins propres à chaque enfant et les attentes des familles.


Le référentiel précise : « Les professionnels ne cherchent pas à faire cesser les pleurs de l’enfant, mais à les accompagner, dans une présence sécurisante et apaisée, en répondant au besoin non satisfait. Ils prennent l’enfant dans leurs bras, si celui-ci l’accepte, sans craindre qu’il ne "s’habitue aux bras". »

Il aborde aussi l’importance, pour les professionnels, de connaître les approches et les techniques permettant de réagir face au stress provoqué par les pleurs, ou dans les situations où ces pleurs deviennent difficiles à supporter. Ces aspects font partie intégrante des protocoles de prévention de la maltraitance, incluant notamment la prévention du syndrome du bébé secoué.

Donc si les pleurs deviennent inconsolables ?

→ Dites STOP.

  • Posez l’enfant en sécurité (dos, lit à barreaux, hors de portée)
  • Sortez 2 minutes. Respirez
  • Appelez une personne de votre entourage, le 119 si doute
  • Jamais secouer. Jamais forcer

Votre limite n’est pas une faiblesse : c’est un signal de sécurité.

En résumé : le référentiel = socle obligatoire. L’intuition = ce qui fait la différence. Le STOP = ce qui protège tout le monde. Ensemble, ils font un accueil de qualité.

Mon objectif est plutôt de vous aider à vous approprier ces informations… et surtout à écouter cette petite voix intérieure que l’on oublie trop souvent : votre intuition. Car c’est elle qui guide le mieux vos choix, puisqu’elle vous ressemble. Et quand elle dit « stop », écoutez-la aussi.


2. Le bien-être de l’enfant au cœur du référentiel

Le texte est issu d’une concertation avec plus de 200 professionnels afin d’harmoniser les pratiques dans les crèches, chez les assistantes maternelles, dans les MAM et en garde à domicile. Son ambition : fixer des repères éducatifs en s’appuyant sur les connaissances actuelles en éducation et développement de l’enfant.

Parmi les axes forts :

  • Respect du rythme de l’enfant
  • Coopération avec les familles
  • Inclusion et lutte contre les discriminations
  • Prévention de la maltraitance

3. Repères éducatifs : où est la limite ?

Les 4 points principaux qui font débat :

  • Assimilation des sanctions ou de l’obéissance à des formes de maltraitance
  • Interdiction de l’isolement comme punition, jugé par certains comme un outil éducatif utile
  • Proscrire le fait de gronder, forcer un enfant à dormir, goûter un aliment ou finir son assiette
  • Une norme trop « éducation positive » qui inquiète certains, par peur d’un manque de repères et d’autorité

Bonne intention : il nous pousse à réfléchir.
Mais pas de modèle unique chaque parent, chaque professionnel adapte avec ses valeurs, son vécu et le contexte.
Faites de votre mieux, jamais au-delà de vos limites. Fixez-les en écoutant les signes de fatigue.


4. Référentiel: Bénéfice ou pression?

Avec la multiplication sur les réseaux sociaux, des articles spécialisés et des découvertes en neurosciences, une pression grandissante pousse à vouloir être un parent ou un professionnel parfait, au risque de s’oublier soi-même. Le modèle du parent ou du professionnel idéal se dessine alors, et une question revient souvent : « Suis-je vraiment à la hauteur de cette mission ? »

Quelques exemples concrets de cette pression :

  • La peur de ne pas être à la hauteur
  • La perte de confiance et la confusion face à des repères éducatifs contradictoires
  • Radicalisation des débats sur les « bonnes pratiques »
  • Sentiment d’échec si l’on ne correspond pas à la norme idéale

Mon expérience:
Depuis que je me montre plus indulgente envers moi-même, suite à un lâcher-prise lors de journées intenses, j’ai gagné confiance dans ma pratique et mes décisions. Je me préserve pour mieux répondre aux besoins des enfants, même sur de longues amplitudes horaires.


5. Référentiel petite enfance : clarifier la place du bien-être des adultes

Un accueil de qualité, ce n’est pas seulement un enfant serein : c’est aussi un adulte écouté et soutenu.
Un professionnel ou un parent épuisé, jugé ou non reconnu dans ses efforts, ne peut pas transmettre de la sérénité à l’enfant.

Le référentiel petite enfance mentionne que « les directions d’établissement et les personnes chargées d’accompagner les professionnels de l’accueil individuel organisent des temps où les professionnels travaillent sur leurs émotions ». Cette phrase reste pourtant trop vague. Il est nécessaire d’aller plus loin pour reconnaître pleinement la place du bien-être des adultes.

Les difficultés et parfois les risques de maltraitance émergent souvent dans des situations telles que :

  • Des injonctions à être un parent ou un professionnel « parfait »
  • Un turn-over trop important en crèche
  • Un manque de relais, de communication ou de soutien entre collègues en crèche
  • Un cadre trop rigide, mal adapté à la réalité du terrain
  • Un travail subi plutôt que choisi
  • Des changements fréquents de référent pour les enfants

Dans l’accueil individuel, nombre de professionnels négligent leurs propres besoins et émotions. Amplitudes de travail trop longues, repas sautés, précarité en cas d'impayés, difficulté à poser des limites avec les familles, gérer les pleurs inconsolables… Autant de facteurs qui fragilisent l’équilibre et le bien-être de l’assistante maternelle. Prendre soin de soi n’est pas un luxe, c’est une condition importante pour offrir un accueil de qualité.

Un adulte écouté = un enfant en sécurité.

❌ Pas de jugement
❌ Pas de suspicion

✅ Juste du soutien.


6. Message de déculpabilisation

Chaque famille choisit un mode d'accueil et un projet éducatif qui lui ressemble. L’important n’est pas d’appliquer à la lettre un référentiel, mais de rester soi-même en se l'appropriant et de faire confiance à son lien avec l’enfant.

Un parent aimant, même imparfait, sera toujours un bon parent. Un professionnel attentif et soutenu, qui prend le temps de créer une relation, aidera l’enfant à s’épanouir.

La qualité d’accueil commence par prendre soin de soi… pour mieux s’occuper des enfants. Les règles guident, mais c’est l’humain qui fait la différence.


7. Témoignage

Lors d’une promenade au parc, j’ai échangé avec une maman qui me confiait sa culpabilité face à la télévision, elle voulait suivre les recommandations, mais le rythme familial ne le permet pas toujours. Nous avons évoqué ensemble nos parcours.

En tant qu’assistante maternelle, il m’est facile d’écarter les écrans dans un cadre professionnel, et mes enfants l’ont bien intégré.

Sur le temps personnel, c’est différent, l’aîné découvre la télévision à 6 ans, car il était simple jusque-là de refuser les dessins animés, mais à cet âge, nous ne souhaitons pas l’isoler des conversations avec ses copains d’école. Le cadet, à 3 ans, s’est naturellement intéressé aux écrans en suivant l'aîné, et le petit dernier encore plus tôt tout en fixant des limites sur la durée. Le partage de mon expérience personnelle l'a rassuré.

Cette évolution, liée à la fratrie, n’est ni une faute ni un renoncement. Ce n’est pas une faiblesse, mais le reflet d’un contexte familial. Le principal est de faire de son mieux et de garder le plaisir d’être ensemble.

Cette maman alterne les activités à la maison et les sorties au parc avec son enfant, partager ces moments simples hors écrans, c’est le plus important.

Le bien-être des enfants naît avant tout du lien, du partage et de la présence, non d’une règle appliquée à la lettre, mais adaptée avec discernement. C’est un exemple parmi d’autres de la richesse de ces échanges humains qui nourrissent ma pratique au quotidien.


8. FAQ : tout comprendre sur le référentiel national d’accueil du jeune enfant 2025

Pourquoi le nouveau référentiel national de la qualité d’accueil du jeune enfant suscite-t-il une polémique ?
Le référentiel, publié en juillet 2025, est critiqué par certains experts et professionnels qui estiment qu’il impose une approche trop rigide d’« éducation positive », réduisant les marges de manœuvre et la capacité à encadrer les enfants, notamment en limitant les sanctions et les punitions jugées nécessaires par certains.
Quelles critiques sont formulées contre ce référentiel ?
Des personnalités comme Caroline Goldman ou Elisabeth Badinter dénoncent un texte « alarmiste » et « irresponsable » qui, selon eux, banalise les enfants en crise et interdit certaines mesures éducatives classiques comme l’isolement temporaire, jugé utile dans certains cas.
Comment le gouvernement justifie-t-il ce référentiel face à ces critiques ?
Le gouvernement défend ce référentiel en affirmant qu’il s’agit d’une réponse nécessaire à la maltraitance institutionnelle fréquemment observée dans les crèches, et que les pratiques punitives sont contraires à la loi sur les violences éducatives ordinaires.
Ce référentiel est-il obligatoire pour toutes les structures d’accueil ?
Il s’agit d’un guide de bonnes pratiques qui oriente les inspections et évaluations, mais il n’a pas force de loi. Son objectif est d’harmoniser et d’améliorer la qualité d’accueil sur l’ensemble du territoire, en influençant les pratiques.
Quelles sont les préoccupations des professionnels sur la mise en œuvre pratique du référentiel ?
Les professionnels soulignent que le référentiel peut être difficile à appliquer compte tenu des réalités du terrain, avec un risque de pression excessive sur les parents et les professionnels, notamment vis-à-vis de la perfection et de la gestion des émotions.

9. À retenir pour les familles de Brétigny-sur-Orge

  • Le référentiel doit être vu comme une boussole, pas comme une injonction.
  • Le bien-être des adultes (parents et pros) est tout aussi essentiel que celui de l’enfant
  • Chaque famille a le droit de choisir un projet d’accueil qui lui correspond, sans culpabilité
  • Un adulte imparfait mais présent aura toujours plus de valeur pour un enfant qu’un « modèle parfait » qui s’oublie et subit sa journée en voulant trop bien faire
  • Comprendre que le cerveau de l’enfant est immature dans la gestion des émotions aide naturellement à développer plus de patience et à adapter nos pratiques éducatives sans pression

Besoin d'une assistante maternelle à Brétigny-sur-Orge ? Je reste à l’écoute de vos besoins, même pour les mois à venir.

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