En tant qu’assistante maternelle, je souhaite partager une réflexion de terrain. Surtout, j’ai à cœur de déculpabiliser aussi bien les parents que les professionnels.
Sommaire
• Référentiel national petite enfance 2025 : polémique et réactions à Brétigny-sur-Orge • Référentiel national petite enfance : un texte centré sur le bien-être de l’enfant • Référentiel qualité petite enfance : critiques des professionnels • Parents et professionnels face au référentiel : pression et culpabilisation • Référentiel petite enfance : le bien-être des parents et professionnels trop peu développé • Message de déculpabilisation • FAQ : tout comprendre sur le référentiel national d’accueil du jeune enfant 2025 • À retenir pour les familles de Brétigny-sur-Orge1. Référentiel national petite enfance 2025 : polémique et réactions à Brétigny-sur-Orge
Le référentiel national de la qualité d’accueil du jeune enfant, publié le 2 juillet 2025, suscite une vive polémique parmi les professionnels de la petite enfance, à Brétigny-sur-Orge comme ailleurs. Mon objectif est plutôt de vous aider à vous approprier ces informations… et surtout à écouter cette petite voix intérieure que l’on oublie trop souvent : votre intuition. Car c’est elle qui guide le mieux vos choix, puisqu’elle vous ressemble.
Pour le lire et pour vous faire votre propre opinion, le référentiel est disponible sur le site du gouvernement
2. Référentiel national petite enfance : un texte centré sur le bien-être de l’enfant
Le texte est issu d’une concertation avec plus de 200 professionnels afin d’harmoniser les pratiques dans les crèches, chez les assistantes maternelles, dans les MAM et en garde à domicile. Son ambition : fixer des repères éducatifs en s’appuyant sur les connaissances actuelles en éducation et développement de l’enfant.
Parmi les axes forts :
- Respect du rythme de l’enfant,
- Coopération avec les familles,
- Inclusion et lutte contre les discriminations,
- Prévention de la maltraitance.
3. Référentiel qualité petite enfance : critiques des professionnels
La polémique vient surtout de l’écart entre la théorie et la réalité du terrain. Voici les principaux reproches :
- Assimilation des sanctions ou de l’obéissance à des formes de maltraitance,
- Interdiction de l’isolement comme punition, jugé par certains comme un outil éducatif utile,
- Proscrire le fait de gronder, forcer un enfant à dormir, goûter un aliment ou finir son assiette,
- Une norme trop « éducation positive » qui inquiète certains, par peur d’un manque de repères et d’autorité.
Le projet part d’une bonne intention, mais il souligne que chaque professionnel interprète différemment selon son parcours, ses valeurs et son idéal éducatif.
4. Parents et professionnels face au référentiel : pression et culpabilisation
Avec la multiplication des réseaux sociaux, des articles spécialisés et des découvertes en neurosciences, une pression grandissante pousse à vouloir être un parent ou un professionnel parfait, au risque de s’oublier soi-même. Le modèle du parent ou du professionnel idéal se dessine alors, et une question revient souvent : « Suis-je vraiment à la hauteur de cette mission ? »
Quelques exemples concrets de cette pression :
- La peur de ne pas être à la hauteur,
- La perte de confiance et la confusion face à des repères éducatifs contradictoires,
- Radicalisation des débats sur les « bonnes pratiques »,
- Sentiment d’échec si l’on ne correspond pas à la norme idéale.
5. Référentiel petite enfance : le bien-être des parents et professionnels trop peu développé
Un accueil de qualité, ce n’est pas seulement un enfant serein : c’est aussi un adulte écouté et soutenu. Car un professionnel ou un parent épuisé, jugé parce qu’il sort du cadre de ce référentiel comme l’illustre la polémique ou non reconnu, ne peut pas transmettre de la sérénité.
La mention « Les directions d’établissement et les personnes chargées d’accompagner les professionnels de l’accueil individuel organisent des temps où les professionnels travaillent sur leurs émotions. » n’est pas assez développée, c’est pourquoi je souhaite approfondir ce point ci-dessous :
Les vraies difficultés, et parfois les risques de maltraitance, naissent souvent de situations comme :
- Des injonctions irréalistes à être un parent ou pro « parfait »,
- Un cadre trop rigide, mal adapté à la réalité (maltraitance institutionnelle, manque de soutien de la PMI, des familles, de l’académie...),
- Un travail subi par dépit et non choisi,
- Un changement trop régulier de référent professionnel, car il faut du temps pour créer une relation avec l’enfant,
- Le fait d’ignorer ses propres besoins et émotions (amplitude de travail, problèmes personnels, ne pas savoir dire non, mettre l’enfant en sécurité et savoir admettre que l’on n’y arrive plus n’est pas un échec, mais une bonne connaissance de ses limites).
6. Message de déculpabilisation
Chaque famille choisit un mode d'accueil et un projet éducatif qui lui ressemble. L’important n’est pas d’appliquer à la lettre un référentiel, mais de rester soi-même en se l'appropriant et de faire confiance à son lien avec l’enfant.
Un parent aimant, même imparfait, sera toujours un bon parent. Un professionnel attentif, qui prend le temps de créer une relation, aidera l’enfant à s’épanouir. La bienveillance commence par prendre soin de soi pour ensuite s'occuper des autres, pas par des règles gravées dans un guide.
7. FAQ : tout comprendre sur le référentiel national d’accueil du jeune enfant 2025
- Pourquoi le nouveau référentiel national de la qualité d’accueil du jeune enfant suscite-t-il une polémique ?
- Le référentiel, publié en juillet 2025, est critiqué par certains experts et professionnels qui estiment qu’il impose une approche trop rigide d’« éducation positive », réduisant les marges de manœuvre et la capacité à encadrer les enfants, notamment en limitant les sanctions et les punitions jugées nécessaires par certains.
- Quelles critiques sont formulées contre ce référentiel ?
- Des personnalités comme Caroline Goldman ou Elisabeth Badinter dénoncent un texte « alarmiste » et « irresponsable » qui, selon eux, banalise les enfants en crise et interdit certaines mesures éducatives classiques comme l’isolement temporaire, jugé utile dans certains cas.
- Comment le gouvernement justifie-t-il ce référentiel face à ces critiques ?
- Le gouvernement défend ce référentiel en affirmant qu’il s’agit d’une réponse nécessaire à la maltraitance institutionnelle fréquemment observée dans les crèches, et que les pratiques punitives sont contraires à la loi sur les violences éducatives ordinaires.
- Ce référentiel est-il obligatoire pour toutes les structures d’accueil ?
- Il s’agit d’un guide de bonnes pratiques qui oriente les inspections et évaluations, mais il n’a pas force de loi. Son objectif est d’harmoniser et d’améliorer la qualité d’accueil sur l’ensemble du territoire, en influençant les pratiques.
- Quelles sont les préoccupations des professionnels sur la mise en œuvre pratique du référentiel ?
- Les professionnels soulignent que le référentiel peut être difficile à appliquer compte tenu des réalités du terrain, avec un risque de pression excessive sur les parents et les professionnels, notamment vis-à-vis de la perfection et de la gestion des émotions.
8. À retenir pour les familles de Brétigny-sur-Orge
- Le référentiel doit être vu comme une boussole, pas comme une injonction.
- Le bien-être des adultes (parents et pros) est tout aussi essentiel que celui de l’enfant.
- Chaque famille a le droit de choisir un projet d’accueil qui lui correspond, sans culpabilité.
- Un adulte imparfait mais présent aura toujours plus de valeur pour un enfant qu’un « modèle parfait » qui s’oublie et subit sa journée en voulant trop bien faire.
- Comprendre que le cerveau de l’enfant est immature dans la gestion des émotions aide naturellement à développer plus de patience et à adapter nos pratiques éducatives sans pression.
Besoin d'une assistante maternelle à Brétigny-sur-Orge ? Je reste à l’écoute de vos besoins, même pour les mois à venir.